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Louis Couperus, L’extase
traduit du néerlandais par Chrsitian Marcipont
Se plaçant sous la double égide de Ralph Waldo Emerson (dont il s’inspire du mysticisme) et de Paul
Bourget (il recycle partiellement le canevas de son roman Un cœur de femme, paru en 1890), Louis
Couperus (1863-1923) livre avec L’extase la quintessence du roman d’analyse psychologique qui
caractérise sa « première manière ».
Un homme et une femme que tout en apparence sépare (lui un libertin désabusé, elle une jeune veuve
recluse dans sa vie de famille) s’éprennent peu à peu l’un de l’autre, se découvrant au fil de leurs
rencontres une complicité de sympathie qui les conduit à l’adoration mutuelle. Mais Taco Quaerts tient
Cécile van Even pour une madone, cependant que lui-même lutte contre la part bestiale de son être,
qu’il sait faire obstacle à son âme sensible. Cécile tentera de descendre du piédestal qu’il lui a dressé.
Taco s’évertuera de son côté à monter les degrés de l’inaccessible. L’extase partagée sera le point
d’intersection, frêle et fugace, de ce double mouvement d’abaissement et d’élévation, qui ne pourra dès
lors plus s’exprimer qu’au passé : « Vous avez été le bien suprême de ma vie. »
Un subtil roman d’amour où la passion fixe elle-même ses interdits, ce que dira bien plus tard Denis de
Rougemont, dans L’amour et l’Occident : « On ne connaît vraiment que les choses dépassées, ou du
moins celles dont on a pu toucher, fût-ce même sans les franchir, les limites. »
Une première traduction française du roman paru en 1892.
Lisez ici le compte-rendu de l'ouvrage dans la revue Septentrion, dû à la plume d'Evelyne Ledoux-
Beaugrand
Prix : 15 €,
ISBN : 978-2-930760-12-4
Theun de Vries, Le milicien
traduit du néerlandais par Chrsitian Marcipont
Amsterdam, à l'orée de la Deuxième Guerre mondiale. la crise économique sévit, s'acharnant en
particulier sur la classe moyenne. Frans Dijkgraaf, fils de petits épiciers, se sait prédestiné à une
existence médiocre. Quand la voix de l'Allemagne trouve écho dans le fanatisme de la milice, Frans croit
tenir sa revanche. Mais l'Allemagne envahit les Pays-Bas : Frans prend alors tragiquement conscience
que son adhésion au fascisme n'est pas une vue de l'esprit.
Une traduction de W.A.-Man, de Theun de Vries (1907-2005), paru dans la clandestinité en 1944.
Postface de Dorian Cumps, de la Sorbonne
Prix : 10 €,
ISBN : 978-2-930760-04-9, 126 pages, format livre de poche
Theun de Vries, Les furies de Pella (roman)
traduit du néerlandais par Chrsitian Marcipont
Témoin de son siècle et explorateur de bien d’autres, Theun de Vries (1907-2005) livre avec ce roman
historique, d’un luxueux raffinement, son chant du cygne.
Remontant aux sources glorieuses de la littérature, il interroge la tragédie grecque, à travers le
personnage d’Euripide, au moment où celui-ci, invité à la cour de Pella par le roi de Macédoine, jette les
dernières forces que lui a conservées son grand âge dans l’un de ses ultimes chefs-d’œuvre, Les
Bacchantes. Les questions qu’il lui pose demeurent d’une pénétrante actualité. Qu’advient-il d’un monde
en mutation où les dieux anciens et nouveaux (qu’à sa guise on pourra aujourd’hui nommer traditions,
idéaux, croyances…) s’affrontent dans une lutte sans merci ? Comment l’homme peut-il concevoir un
monde qui ne fasse plus de lui le jouet de fatalités héritées du passé mais où il tienne en main la barre
de son propre destin ? Que nous disent les mythes, dans l’intervalle des siècles, des ressources de la
raison et des passions humaines ?
Le récit se double d’une belle méditation sur la littérature où, derrière le dramaturge agnostique en
dissidence avec la société de son temps, pointe la figure de ce rebelle des lettres néerlandaises que fut
Theun de Vries.
Titre original : De wilde vrouwen van Pella, Querido (Amsterdam), 1999, © Héritiers Theun de Vries
Prix : 15 €,
ISBN : 978-2-930760-01-8
Louis Couperus, Voyage au centre de l’Antiquité
traduit du néerlandais par Chrsitian Marcipont
Le jeune patricien Lucius se consume de désespoir : Ilia, l’esclave qu’il vénérait, a disparu. Lui seul ignore
une vérité que tout son entourage s’évertue à lui dissimuler : Ilia, lassée des assiduités de son soupirant,
s’est enfuie avec un de ses marins.
Lucius, accompagné de Thrasyllus, son pédagogue, de l’inénarrable oncle Catullus, de la jeune esclave
grecque Cora, qui se languit d’un amour sans espoir pour son maître, ainsi que de tout un cortège
d’esclaves, entreprend alors un voyage en Égypte, moins pour divertir les tourments de son âme
meurtrie que pour s’instruire du sort d’Ilia. L’Égypte n’est-elle pas terre d’oracles, de prophètes, de
sibylles… ? Lucius compte bien les interroger et apprendre enfin la vérité.
Las ! Les révélations ne se font plus que contre force numéraire. La sacralité, autrefois interdite au
vulgaire, l’est désormais à l’impécunieux. Tout se vend et s’achète, jusqu’à la contemplation des dieux...
Aussi est-ce surtout au prix d’un voyage intérieur que Lucius retrouvera la sérénité et pourra célébrer la
bienvenue d’un nouvel amour.
Louis Couperus (1863-1923) demeure, aujourd’hui encore, une figure majeure du naturalisme littéraire
aux Pays-Bas. Son oeuvre, à l’esthétisme très fin-de-siècle, comporte entre autres des romans
psychologiques, historiques, mythologiques et des récits fantasmagoriques et symbolistes.
L’oeuvre que nous proposons pour la première fois en traduction française, et qui parut en 1911, est,
sous les dehors d’une parodie du célèbre guide du voyageur, le Baedeker, un roman à la fois
géographique et initiatique, dont Aphrodite elle-même semble discrètement tourner les pages. À propos
de cette Antiquité si souvent recréée par Couperus, peut-être convient-il ici de citer cette réponse de
Flaubert (que Couperus admirait) à Sainte-Beuve : « J’ai voulu fixer un mirage en appliquant à l’Antiquité
les procédés du roman moderne, et j’ai tâché d’être simple. Riez tant qu’il vous plaira ! Oui, je dis simple,
et non pas sobre. »
Prix : 19 €,
ISBN : 978-2-930760-09-4, 224 pages
Theun de Vries, Le chapeau chinois
traduit du néerlandais par Chrsitian Marcipont
Mon premier est un musicien français, contemporain de Lully, qui a eu l’impudence de disparaître à
Londres, sans laisser de trace.
Mon deuxième est un compositeur ami de Vivaldi, filé par la police secrète de la Sérénissime.
Mon troisième se ‘voit’ voler toutes ses idées musicales par une rivale aveugle.
Mon quatrième est Rossini, en proie à l’horreur de sa ville natale.
Mon cinquième est une des plus grandes basses de tous les temps, avec ses caprices de diva.
Mon sixième a joué dans une fanfare, dynamitée par le gain d’un gros lot.
Mon septième est le divin Wolfgang Amadeus, interprété par un jeune pianiste chinois.
Mon huitième est un compositeur de valses et de quadrilles, dont l’absence de génie n’a d’égale que la
mégalomanie.
Mon tout est : Le chapeau chinois...
Titre original : De Schellenboom, Pirola (Schoorl, Pays-Bas), octobre 1996
Prix : 15 €,
ISBN : 978-2-9600662-3-4